Une difficulté majeure en psychologie de la santé : Comment appréhender des refus de soins chez des malades atteints d’une maladie grave et d’un syndrome dépressif ?

Une difficulté majeure en psychologie de la santé :Comment appréhender des refus de soins chez des malades atteints d’une maladie grave et d’un syndrome dépressif ? 

Mémoire de M2 de psychologie clinique de Véronique DI MERCURIO – Mention TB

Résumé

Le champ de la psychologie de la santé dans le cadre d’une équipe de psychiatrie de liaison touche aux situations psychopathologiques extrêmes qui dépassent les compétences des équipes soignantes et psychologues des services médicaux. Ce travail s’intéresse tout particulièrement à une situation où l’enjeu vital pour le patient et l’angoisse du malade et de l’équipe soignante est particulièrement importante : la co-morbidité entre une maladie somatique grave et une dépression sévère.

La réflexion s’entendra aux conduites à risque ainsi qu’aux demandes d’euthanasie et de suicide assisté de ces malades. Ces conduites auto-agressives peuvent être conçues selon différents points de vue qui influencent l’approche de la prise en charge et la décision de soins. Les deux extrêmes de ces approches, d’une part, l’attitude moraliste et d’autre part l’attitude prônant la liberté individuelle, risquent toutes deux de faire disparaître un sujet derrière une idéologie.

Afin de nous extraire de ce biais, ce travail s’appuie à la fois sur un état des recherches, un suivi psychothérapeutique de plusiuers malades, et des réflexions issues de différents champs de la psychopathologie : psychanalytique, empirique, ethno-psychiatre.

L’issue positive du suivi de selon une approche à tendance moraliste laisse conclure que le choix de la législation française favorise un principe de précaution cohérent avec le devoir d’assistance d’une personne en souffrance et en état de désespoir. Ce principe semble adapté à la fois aux représentations sociales actuelles en France et aux situations des malades soignés dans les hôpitaux généraux. Les malades ont pu retrouver un goût de vivre grâce à un accompagnement psychothérapeutique s’appuyant sur des concepts issus de l’ethno-psychiatrie. Proposer une forme de psychothérapie adaptée à la situation du patient répond bien au devoir d’assistance.

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