Les titres des professionnels de la santé – réglementation française
Les réglementation servent à protéger les usagers de la santé (patients, clients) des professionnels auto-proclamés, qui proposent des services dans le domaine du bien-être ou de la spiritualité, mais qui l’étendent à la santé mental, sans avoir aucune compétences ni diagnostic ni en traitement de maladies ou de problèmes spécifiques.
Ces personnes tentent surtout de profiter économiquement de la souffrance, voire, de tenter un prosélytisme pour le compte de groupes sectaires. Pour contrer ce phénomène, MIVILUDES (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) a publié un guide. Le ministère de la santé a établi plusieurs lois afin de limiter la pratique des soins aux professionnels compétents, formés pour les techniques dans des centres de formations reconnus.
TITRE DE DOCTEUR EN MÉDECINE (PSYCHIATRE)
Le conseil de l’ordre des Médecins est chargé de faire appliquer les lois de contrôle de l’exercice de la Médecine sur le territoire français.
Conformément à l’article L.4111-1 du code de la santé publique, nul ne peut exercer la médecine en France s’il n’est :
- titulaire d’un diplôme, certificat ou autre titre mentionné à l’article L.4131-1 ;
- de nationalité française, de citoyenneté andorrane ou ressortissant d’un Etat membre de la communauté européenne ou partie à l’accord sur l’Espace économique européen, d’un pays lié par une convention d’établissement avec la France, du Maroc ou de la Tunisie ;
- inscrit au tableau de l’Ordre des médecins, cette dernière condition étant notamment subordonnée à la réalisation des deux premières.
TITRES DE PSYCHOLOGUE ET DE PSYCHOTHÉRAPEUTE
L’ARS (Agence Régionale de Santé, pour la région Ile de France, voir l’ARS-IDF) répertorie sur un registre, les professionnels de la santé mentale, compétents pour faire une évaluation diagnostique et un traitement. Il leur voit décerné un numéro ADELI. Tous les psychologues et les psychothérapeutes, dont la formation privée est reconnue par l’ARS, doivent obligatoirement s’inscrire au registre ADELI. Ces professionnels doivent faire figurer ce numéro sur leur carte de visite, ou vous la préciser sur demande.
Pour tous les psychologues, quelque soit leur spécialité, le titre est réglementé par le Décret n°90-255 du 22 mars 1990 modifié est délivré par les écoles ou universités agréées par le ministère de la santé. Le psychologue qui s’occupe de la santé mentale individuelle est dit « psychologue clinicien ». Le psychologue du travail s’intéresse aussi à la santé mentale, mais dans le cadre de la Prévention des Risques Psychosociaux au travail.
Pour les psychothérapeutes, la réglementation existe depuis la loi n° 2004-806 du 9 août 2004 modifiée, dite loi Accoyer. Les psychologues cliniciens ont l’autorisation de s’inscrire aussi comme psychothérapeute à l’ARS, sous le même numéro ADELI, car leur formation intègre des méthodes pratiques et théoriques de soins. Les psychothérapeutes qui n’ont pas fait le titre de psychologue, ont toutefois acquis ces compétences par le cursus de leurs écoles qui répondent aux critères de l’ARS (contenu théorique, stage et modalités d’examen).
LES DIFFÉRENTES MÉTHODES DE PSYCHOTHÉRAPIE
Il existe plusieurs centaines de méthodes de psychothérapies reconnues par les différentes administrations de la santé mentale des pays occidentaux. Mais on peut les regrouper dans des grandes familles.
Courant pragmatique : les thérapies comportementales et cognitives, dites brèves.
Débuté dans les années 1920 lors de l’étude des comportements et du conditionnement comportemental, il a évolué vers l’étude des processus de pensées dans les années 1950 puis des processus émotionnels depuis les années 2000. L’approche des TCC intègre maintenant tous ce qui touche aux réactions du corps et suit les progrès des connaissances en neurosciences. Nous ne sommes qu’au début de l’étude du fonctionnement du cerveau grâce au fait que nous pouvons l’observer en cours de fonctionnement par des méthodes non invasives. Les TCC vont ne faire qu’évoluer. Elles sont très structurées mais la relation avec le psychothérapeute reste essentiel, et s’appelle l’alliance thérapeutique.
Courant psychanalytique :
La psychanalyse est la plus connue, et elle pose le postulat de l’inconscient, bien connue de la plupart des lycéens qui ont lu les ouvrages de Sigmund Freud lors de leurs cours de philosophie. Elle marque tellement le 20e siècle que le cliché de la psychothérapie est toujours liée à la position allongée sur le divan, en parlant par associations libres. Elle aura inspirée de nombreuses méthodes dérivées comme le psychodrame, l’analyse des dessins pour les enfants, etc… Les fondateurs de ce courant défendent l’idée que la psychanalyse permet de mieux se connaître, mais ne soigne que de surcroît. Il s’agit d’un processus lent, qui peut durer plusieurs années.
Les thérapies systémiques
Elles se déroulent en groupe, en couple ou en individuel, en ayant comme postulat de base que chacun des individus fait parti d’un écosystème, comme métaphore de l’écosystème biologique et physiologique, appliquée aux relations humaines. Dans cet écosystème, l’individu fait parti de sphère qui ont des zone d’intersections, ou qui s’emboitent comme des poupées russes. L’individu est un élément à l’intérieure d’une de ces sphères, selon le contexte, selon son évolution dans le temps. Les sphères sont familiales, professionnels, scolaires, amicales, politiques, religieuses, etc… Les références principales sont les travaux de Gregory Bateson fondateur du Gregory Bateson Institute, de Paul Watzlawick fondateur du Mental Research Institute membres de l’école de Palo Alto.
Les psychothérapies inspirées de la philosophie
Sans entrer dans le détail, nous pouvons citer la Gestal-thérapie, la psychothérapie positive, la psychothérapie existentielle, etc…
Les méthodes psycho-corporelles
Il y a de nombreuses méthodes, qui peuvent en fait s’intégrer aux psychothérapies citées précédemment, comme la MBSR développée par le Dr Jon Kabat-Zin, l’hypnose, les nombreuses méthodes de relaxation, la cohérence cardiaque, etc… Elles sont toutes pour objectifs d’aider une personne à acquérir des outils pour mieux savoir gérer son stress, de manière autonome.