Partir à l’étranger tout en gardant son psy :  la place de la télépsychothérapie.

Partir à l’étranger tout en gardant son psy : la place de la télépsychothérapie.

de Véronique DI MERCURIO pour les actes du colloque 2019 du Réseau Psy Expat

RÉSUMÉ

On estime que dans le monde, plus de 56% de la population serait en mesure de communiquer à distance.

Depuis les années 50, les services de santé de pays développés proposer des téléconsultations médicales et psychologiques pour les patients qui sont éloignés des centres de soin. 

La télépsychothérapie la plus étudiée est la TCC avec une efficacité équivalente à la psychothérapie en présence pour les troubles anxieux, de l’humeur, l’état de stress post-traumatique, les addictions, les difficultés relationnels et le soutien des patients touchés par une maladie chronique.

Nous souhaitons par un exemple de notre expérience de plus de 10 ans, vous donner des conseils pratiques afin de créer une bonne alliance thérapeutique, assurer la sécurité de la confidentialité des données et illustrer cette pratique à travers 3 vignettes cliniques de psychothérapie entièrement poursuivies à distance. 

Mots Clés 

Téléconsultation, télépsychothérapie, vidéoconsultation, vidéopsychothérapie, cyberthérapie.

Article complet dans les Actes du Colloque Réseau Psy Expat édition 2019 :  Le patient expatrié, son psy et le pays d’origine. Un lien entre ruptures et continuité.

 

Étude du traumatisme après une réanimation médicale

Étude du traumatisme après une réanimation médicale

Une approche éthnopsychiatrique du malade réanimé : réhabiliter l’esprit dans les pratiques de soin.

Mémoire de Master 1 de psychologie clinique, de Véronique DI MERCURIO pour l’Université Paris 8, avec félicitations du Jury et publication à la bibliothèque de l’université.

Résumé

La réanimation médicale est à la fois une spécialité de pratique médicale et la désignation d’un lieu de soins, qui s’adresse aux malades qui se trouvent en situation de défaillance de leurs fonctions vitales. D’apparition récente, dans la seconde moitié du 20e siècle, elle s’inscrit dans l’évolution économique et technologique des pays Occidentaux. Une étude de la psychologie des malades hospitalisés en réanimation médicale, au-delà des aspects cliniques, aborde aussi les aspects culturels et sociaux, ce que permet une approche ethno-psychiatrique.

Le contexte d’urgence vitale et le danger de mort imminente justifient de centrer l’étude sur les effets psychologiques induits par la situation plutôt que d’étudier le lien entre la personnalité et la maladie comme le font les approches classiques en psychologie de la santé.

Le modèle du traumatisme psychique est employé dans l’étude comme présupposé.

La problématique du vécu des malades de réanimation y est étudiée selon 3 aspects avec 3 hypothèses correspondantes :

  1. Concernant les pratiques de soins de réanimation, celles-ci sont-elles associées et impliquées dans des souffrances psychiques de type traumatique ?
  2. Concernant les théories d’interprétation, est-ce que les notions de « rite de passage » et de « conflits culturels » rendent mieux compte de la psychologie des malades de réanimation plutôt que les théories classiquement employées en psychologie clinique ?
  3. Concernant la méthode de soutien au niveau psychologique des malades, est-ce qu’une approche qui positionne le malade en situation d’expert lui procure un bénéfice psychique ?

L’étude s’appuie sur les observations et l’analyse des entretiens de 14 sujets. Tous ont été suivis lors de l’événement de défaillance vitale et 11 ont pu participer à des entretiens de recherche après leur prise en charge en réanimation médicale.

Les sujets : un groupe de recherche de 9 patients qui ont été réanimés au moyen des techniques invasives avec ventilation mécanique et intubation trachéale et un groupe contrôle de 5 patients qui ont été réanimés avec une technique non invasive dont un masque pour la part respiratoire.

Les résultats ont montré que les 3 hypothèses sont bien vérifiées.

  1. Parmi les malades réanimés par techniques invasives, 8 sujets sur 9 ont bien vécu un événement traumatique et ont montré des signes de stress aigu lors de cet événement, contre seulement 2 sujets sur 5 parmi des malades du groupe de contrôle. 
  2. La notion anthropologique de « rite de passage » explique le phénomène de transformation psychique mis en évidence dans les entretiens. Le conflit se situe entre un individu qui tente de défendre son intégrité psychique contre des techniques produisant du traumatisme psychique.
  3. La position de patient-expert favorise la restructuration psychique grâce à l’activation de la capacité narrative propre à toute identité.

L’interprétation des résultats d’un point de vue socioculturel a soulevé les réflexions suivantes :

  • L’état confusionnel peut s’expliquer d’un point de vue psychogène car les effractions corporelles sont intimement reliées aux effractions psychiques,
  • La réanimation génère une situation paradoxale qui s’appuie sur une conception dualiste et clivée des relations corps et esprit. L’élimination de l’esprit des pratiques produit une souffrance psychique.
  • La notion de rite de passage permet de décrire et comprendre le traumatisme psychique comme une transformation, avec une phase de déstructuration et une phase de restructuration.
  • Bien que ressemblant à un rite, la pratique de soin de réanimation ne s’inscrit pas dans une tradition culturelle mais dans une institution, avec laquelle les individus soignés peuvent entrer en conflit.
  • La forme d’entretien qui place le malade en position d’expert qui favorise le récit et la transmission de savoir permet d’activer une capacité d’auto guérison liée à la spécificité de l’identité narrative.

Des suggestions concernant les pratiques de soins ont été proposées :

  • La réflexion éthique commune sur la mort entre équipes de réanimation et équipes de soins palliatifs.
  • La formation des équipes soignantes à une relation d’aide dégagée de toute théorie psychologique inadaptée à la situation et centrée sur une vision du malade-expert.

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Une difficulté majeure en psychologie de la santé : Comment appréhender des refus de soins  chez des malades atteints d’une maladie grave et d’un syndrome dépressif ?

Une difficulté majeure en psychologie de la santé : Comment appréhender des refus de soins chez des malades atteints d’une maladie grave et d’un syndrome dépressif ?

Une difficulté majeure en psychologie de la santé :Comment appréhender des refus de soins chez des malades atteints d’une maladie grave et d’un syndrome dépressif ? 

Mémoire de M2 de psychologie clinique de Véronique DI MERCURIO – Mention TB

Résumé

Le champ de la psychologie de la santé dans le cadre d’une équipe de psychiatrie de liaison touche aux situations psychopathologiques extrêmes qui dépassent les compétences des équipes soignantes et psychologues des services médicaux. Ce travail s’intéresse tout particulièrement à une situation où l’enjeu vital pour le patient et l’angoisse du malade et de l’équipe soignante est particulièrement importante : la co-morbidité entre une maladie somatique grave et une dépression sévère.

La réflexion s’entendra aux conduites à risque ainsi qu’aux demandes d’euthanasie et de suicide assisté de ces malades. Ces conduites auto-agressives peuvent être conçues selon différents points de vue qui influencent l’approche de la prise en charge et la décision de soins. Les deux extrêmes de ces approches, d’une part, l’attitude moraliste et d’autre part l’attitude prônant la liberté individuelle, risquent toutes deux de faire disparaître un sujet derrière une idéologie.

Afin de nous extraire de ce biais, ce travail s’appuie à la fois sur un état des recherches, un suivi psychothérapeutique de plusiuers malades, et des réflexions issues de différents champs de la psychopathologie : psychanalytique, empirique, ethno-psychiatre.

L’issue positive du suivi de selon une approche à tendance moraliste laisse conclure que le choix de la législation française favorise un principe de précaution cohérent avec le devoir d’assistance d’une personne en souffrance et en état de désespoir. Ce principe semble adapté à la fois aux représentations sociales actuelles en France et aux situations des malades soignés dans les hôpitaux généraux. Les malades ont pu retrouver un goût de vivre grâce à un accompagnement psychothérapeutique s’appuyant sur des concepts issus de l’ethno-psychiatrie. Proposer une forme de psychothérapie adaptée à la situation du patient répond bien au devoir d’assistance.

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